Du 17 novembre au 22 décembre 2018

Claudine REMY

Baltiques - Contes des Lacs - Peintures 2002 - 2018

Rencontre avec l'artiste : vendredi 30 novembre à 18 h

Vernissage : Samedi 24 novembre à 18 h

Peindre ?

Le travail débute vers la fin des années 80. Peindre le paysage est une première forme de réponse à ce questionnement sur l’image. Que reste-il de l’enfance ? De ses émotions, du voir ? Les balades vécues ou imaginaires devenues réservoir à idées sont au fond une forme d’entrée dans la peinture. Aujourd’hui le paysage est reconsidéré, extrait de photographies anciennes ou d’autres points de vue laissés là en état des lieux.

Doubler ma vie d'une autre vie de papier et de couleur, je ne l'avais pas vraiment prévu avant cette rencontre avec la folie... dans les années 70, un peu par hasard. Première entrée dans la vie professionnelle en tant qu'infirmière. Le choc est violent, tant de souffrance me suffoque et m'amène à une grande interrogation. Le lien avec ma sensibilité et ma démarche plastique à peine commencée m'emmène sur un chemin que je ne finis pas de parcourir. Je n'hésite pas à emprunter les souterrains nécessaires pour mener mon travail comme une découverte, je voulais peindre...
Mes premières expériences en peinture sont convaincantes. Je côtoie des peintres, les échanges sont exaltants. En 1986, je poursuis une formation longue en
Art-Thérapie, ainsi qu'un travail régulier de travail plastique pour moi-même et
j'expose mon travail.
Et c'est en peignant que je tente de me rapprocher d'un objectif personnel, transcrire l'intouchable, l'invisible, rendre communicables les sentiments, ouvrir un champ d'expression pour exister, peindre juste. Je mène mon chemin en parallèle de ma rencontre avec les enfants hospitalisés en psychiatrie présentant de graves troubles du comportement et de la communication.
Une fusion s'est produite entre la matière et moi-même pour donner écho à une doublure profonde, la déployer. Je n'en doute pas, la peinture est une nécessité pour avancer, un parcours esthétique. Ma création se nourrit de métamorphose, c'est l'intime rendu communicable d'un oeil à l'autre, de l'inventé à l'existant,
du vu au ressenti. C Remy